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Diction et Contradictions

by Youl

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1.
Suis-je Michael ou Scottie ? Michael Scott ou Michael Scoffield ? J’amasse tellement de papier, entre chaque ligne j’me faufile Ta copine a un beau visage Dis-lui que je l’emmènerais bien faire du copinage dans un champ de coquillages Dans ma tête y’a trop d’images, comme un Picte pictophage J’ai pas un bouquin de rimes, juste un cahier de coloriage Donc fais belek ça sent l’orage J’tiens pas à la vie Alors comme en 79, y’aura d’la prise d’otage T’as pas pigé la référence ? Ouvre un bouquin d’histoire J’te fais les cours du soir et j’tire ma révérence Nan je n’ai aucune préférence pour aucun de ces abrutis Pour des broutilles ces cons se poignardent dans le dos comme des Brutii Je reprends mon souffle La foule époustouflée se défoule et foule mon cadavre boursoufflé Je me vois en contre-plongée Rongé par les vers, entre mes songes, mes vers et mes mensonges J’ai tant de haine en moi ! De la haine envers moi-même et même de la haine pour ceux que j’aime Comprends le thème, je sais d’où je viens mais j’ignore où je vais et qui je suis Toujours cette même hantise qui me suit, qui suis-je ? Tous mes péchés passés, qu’y puis-je ? Dix piges que je couche mes pensées sur la portée, sur la mesure Et tu ne mesures toujours pas la portée de mes pensées Nique le rap français ! Nique le rap sensé ! Jamais je ne rentrerai dans leurs cases Ils ne coloniseront pas mon esprit Je suis le MC exquis et je m’exprime avec emphase Et Bernie m’avait prévenu que mes phrases seraient ternies par les frasques des enculés d’en face Ma vie un éternel western Ça part toujours en pop pop ! Quand je préfèrerais que ça parte en jazz Le thème est simple, tu vois je parle de moi Y’a pas de ceci, cela, de qui, de quoi Je dis ce que je crois Je crie ce que je vois Les écrits objectifs ça n’existe pas Qui suis-je finalement ? La somme de mon papa et de ma maman, ou le produit de mon environnement ? Celui qui écrit ce texte, ou celui à qui il s’adresse ? Suis-je victime ou responsable de ma paresse ? J’aimerais traduire mes faiblesses en forces Mais je braille à tâtons sous les poings et les bâtons Ils amorcèrent ma mort cérébrale Quand mes espoirs se morcelèrent et j’ai baissé les bras Avant ma prose remettait tout en cause Mais je me suis ankylosé J’parle pas de prendre des kilos C’est plus simple que ça, plus simple que d’vendre un kilo d’cec’ Quand l’stylo cesse, c’est que t’as oublié c’que t’es et ce qui t’obsède J’trouvais plus le sommeil J’fumais des sticks d’un trait pour plus rien sentir jusqu’au réveil J’pensais à des filles que j’aurai jamais Sans savoir où j’allais Un goût de dégoût calé sous le palais J’te parle de troubles identitaires Un monkey en hiver Dans mon silence j’digérais mon mal J’ai trop vu ces icônes Des gros culs et p’tits trônes Un clone de plus dans le bum-al Et tout ce qu’ils peuvent dire m’est égal Ça sera jamais que des chercheurs d’or, qu’ils se mettent au métal, parole d’alchimiste Pas de chichis, pas de gimmicks Bad chimiste facticide Laisse ces tubes à l’essai décéder dans les WC Le thème est simple, tu vois je parle de moi Y’a pas de ceci, cela, de qui, de quoi Je dis ce que je crois Je crie ce que je vois Les écrits objectifs ça n’existe pas
2.
Je m'exclame 03:20
J'ouvre une parenthèse Parce qu’entre nous dehors ça part en guez J’vois des mecs vénères débouler en treillis et en charentaises Donc lève ta main bien haut si t'as une mentalité d'escroc Perdre gros, c'est rien du moment que t'as toujours les crocs Wesh ! Gros ! On s'appelle comme ça ici-bas C'est Youl au mic ! T'entends pas ou bien tu kiffes pas ? Financièrement instable J'vendrais un rein pour 15 balles Pas ma musique Donc ramasse ton fric quand j'me casse à l'usine Je l’embrasse sur le front, et je m'esquive au petit matin Sur le chemin je croise jamais le facteur, toujours le tapin Dîner mondain avec tout le gratin Pose une brique sous le sapin J’voulais privilégier le fond mais je préfère l'alpin Et donc c'est impossible de remonter la pente Longue était l'attente J’suis encore fourré dans un guet-apens Dilettante débutant débitant, mais pourtant il est temps D'en finir illico, je pars en pélican, pas en hélico Écoute Ça vide des jerrycans sur Jericho Ça ricane sec à Tribeca Fous de la coke dans ton Tropico Mitrailleur de seize barres Bicraveur de keftas Teste pas ! J’te suicide par overdose de Smecta J’me lève tôt seulement si j’baise tard Je t'ai plombé ta soirée ? Ça tombe bien, je reste pas Et je m'exclame Je m'exclame Quand ça mixe sexe-came Pas besoin d'une femme Juste d'une meuf qui a une webcam À force de te prendre pour le lion tu deviens la hyène Je cherche plus l'amour Mais une belle-mère avec un Porsche Cayenne Je m'aliène t’sais Je m'invente un style caliente Farniente Casse ton mic comme Salva Allende Illusions de révolution Un gosse qui tient un hochet Un gaucher qui fait des ricochets J’crois qu'j'ai vu passer Augusto ? Naan J’coupe mon crack avec de la chicorée Laisse-les venir picorer De cette bonne vieille merde édulcorée Colorée pour pas paraître factice J'ai deux potes noirs et trois potes arabes, ça doit vouloir dire que j’suis pas raciste ? J'en ai ras la bite de ces fanatiques Tu veux du lourd ? Écoute ce son, Saddam mixé par Kadhafi Dans ton clip, kalash - fric Assieds-toi sur un stalagmite J’vais m’faire salafiste Pour foutre une bombe dans la baraque à frites Encore un freestyle entre daube et texte Mes ex rassurez-vous, vous voyez que je suis toujours un pauvre mec J’voulais rapper ce qui me passe par la tête avant d'être calme Et je m'exclame
3.
J’ai des visions psychédéliques George Bush sur la chaise électrique Qui breakdance sur du Ménélik Des croupes de femmes Haaaaan Je bats des records de lenteur dans ma Bugatti rouge flamme Haaaaan Avec Clara Morgane on milite pour le don d’organe J’me fais faire un permis de port d’arme si les porcs gagnent Le far west c’est trop has been Place à la ruée vers l’or noir que des drones dans le casting Mais dis-moi Quelle est ton addiction ? Travailler la diction Le rap et la fiction Fuck les contradictions Et quelle est ton addiction ? Travailler la diction Le rap et la fiction Fuck les contradictions Mais dis-moi C’est qui qui va là ? Dans sa Chevy Impala ? C’est Youl ! J’aime la violence gratuite et les piñatas Pour moi c’est un jeu d’enfant Doigts dans l’nez, teub dans l’vent J’rappe depuis un volcan Et j’suis le Prince des Balkans (x2) Je roule en Sanchez dans les rues de Los Santos Y’a eu du rab à la cantine, j’crois que toutes les grosses en causent Drive by dans la gendarmerie, du hareng fumé au menu C’est les affaires Mets pas ta famille au milieu Pour toi c’est kaméhaméha Y’a que des camés à mes actes Mais j’préfère parler à des shlags qu’à des carrés d’as Néo-réalisme meusien : tragédies et héroïnes Demande-moi dans trente ans ce qui m’a poussé au crime Mais dis-moi Quelle est ton addiction ? Travailler la diction Le rap et la fiction Fuck les contradictions Et quelle est ton addiction ? Travailler la diction Le rap et la fiction Fuck les contradictions Mais dis-moi C’est qui qui va là ? Dans sa Chevy Impala ? C’est Youl ! J’aime la violence gratuite et les piñatas Pour moi c’est un jeu d’enfant Doigts dans l’nez, teub dans l’vent J’rappe depuis un volcan Et j’suis le Prince des Balkans (x2) Ils disent il est fort Youl Ils disent que gentil n’a qu’un œil Alors j’entends dire qu’il est borgne Youl Ils disent qu’il est borné Même que t’étais pas encore né il écartait les mers pour pêcher des bigorgnouls En vrai, j’suis réputé pour me pointer juste à l’heure de l’apéro Les députés viendront juste pointer, y’a rien à ter-vo Ça fait dix piges que j’destine des missiles à l’hémicycle Car Edwige kiffe et ses disciples liberticides dessinent l’indicible Quand la fumée se dissipe, il faut compter les douilles, disait Jack Herer J’essaie d’comprendre ce qui est parti en couille après chaque erreur J’ai des terreurs nocturnes J’me vois avec le menton à Danton à chercher l’amour porte de Charenton J’me réveille et j’ouvre une bouteille de Perrier Car j’aime vivre chaque jour comme si hier était le dernier Tu veux du lourd ? Un truc qui t’assomme ? Man ce son pèse une tonne Comme chacun des seins à Kate Upton Mais dis-moi C’est qui qui va là ? Dans sa Chevy Impala ? C’est Youl ! J’aime la violence gratuite et les piñatas Pour moi c’est un jeu d’enfant Doigts dans l’nez, teub dans l’vent J’rappe depuis un volcan Et j’suis le Prince des Balkans Mais dis-moi Quelle est ton addiction ? Travailler la diction Le rap et la fiction Fuck les contradictions Et quelle est ton addiction ? Travailler la diction Le rap et la fiction Fuck les contradictions Mais dis-moi C’est qui qui va là ? Dans sa Chevy Impala ? C’est Youl ! J’aime la violence gratuite et les piñatas Pour moi c’est un jeu d’enfant Doigts dans l’nez, teub dans l’vent J’rappe depuis un volcan Et j’suis le Prince des Balkans (x2) Mais dis-moi Quelle est ton addiction ? Travailler la diction Le rap et la fiction Fuck les contradictions Et quelle est ton addiction ? Travailler la diction Le rap et la fiction Fuck les contradictions
4.
Ils ont voulu me laisser en chien ? C'est vrai que c'était tentant Mais ont-ils oublié que je suis plus Brian Griffin que Rantanplan ? Et alors ? Ils auront du mal à m'abattre Déjà je joue pas à Call Of, et puis je donne pas la papatte J'aime pas la guerre, les militaires, les flingues qui font bratatata En plus je l'ai toujours trouvé patibulaire ce Rintintin Dans ma tête j'suis resté trop jeune, j'ai jamais trouvé trop fun De monter sur scène de la tise jusqu'au cou comme Beethoven Ça prône Black & White, Jack Russel, Clan CampbelL Des mâles qui tiennent des rôles de femelles, comme Belle Moi, plus je bois, plus j'aboie Mon rap est sûrement suicidaire comme le chihuahua de cette fille de milliardaire Sur mon compte c'est la pénurie Quand je le consulte j'ai le smile à Gai Luron Donc ça me fait chier, donc je vais manger du riz J'ai bouffé du caviar, une fois, dans les poubelles du Ritz Viens pas sur mon terrain le soir, ça risque de puer l'urine Et j’entends Woopdy Woop - Woopdy Woopdy Woop ! J'claque un alley-oop Clap ! Changement de scène et flashback quand je fais du hula hoop Quand je fume comme Snoopy J'ai des petits yeux comme Droopy Pis j'oublie tout J’deviens tête en l'air comme Scooby Doo Fuck Gargamel, je bouffe dans la gamelle à Azrael Les chiens ne font pas des chats, si on s’aime pas, c’est qu’on n’est pas pareils Y’a beaucoup trop de rookies, et pas assez de pros En même temps pas assez de bitches, et beaucoup trop de proxos Moi j'ai qu'une idée fixe, c’est de croquer des culs de romaines Pour ça j'ai pris des risques, mais maintenant j'ai plus de problèmes J'en ai chopé au lasso Ça m'a lassé, je les ai laissées J’suis à la recherche d’une chienne fidèle comme Lassie C’est vrai que j’ai tout d’un clochard, mais j’aimerais me faire la belle Mon objectif c’est Laika, j’veux me barrer loin dans le ciel Aller dans l’Indiana ou sur la Baltique Siroter un diabolo parce que c’est sucré et que j’ai pas de fric Tu me connais, très loin d'un gros mytho Quand j'dis que mon ADN est dans bon nombre d'hôpitaux Ouais j'suis plutôt dingo, mais pas de ceux qui se butent aux lingots J'préfère mater Cujo ou d'autres films de déglingos Mais y'a trop de massacres, 1000 ou 2000 morts c'est rien ? Merde ! Aimons-nous tous et Dieu reconnaîtra les chiens Chien d'infidèle ? Quel oxymorose oxymorbide Tu nais à Pif ou Paf parmi les roses ou bien les orties Combien de fois dans les fumées du Berbère J’ai pas voulu refuser un verre et j’ai rencontré Cerbère ? Complètement pété, du cubitus jusqu’au fémur Parce que j’refusais d’admettre que j’étais tout à fait mûr De retour à ma vie de chien C’est vrai que j’ai trop les crocs Après ma queue je tourne en rond comme le Boléro À courir après des petits rats en ballerines Ouais j’appelle ça la nature, et je vois pas le crime Et si j’me lèche les babines, c’est que tu m’affames gamine J’suis pas là crier famine, mais seules les femmes m’animent Ouais j’les aime malines, câlines Et qui savent montrer les canines Et bien sûr, bien sûr que je les aime félines
5.
Mes amis l’heure est grave, l’heure est grave Ils ne se cachent plus ! Ils en sont fiers ! Et s’accaparent l’opinion publique Ma sœur, mon frère, gardons les yeux ouverts On peut pas se laisser faire ! La première c’est pour les racistes Ces sales races de fascistes Ces écervelés qui s’entassent dans les manifs Qui se croient dans le vrai, sous prétexte qu’ils sont plus nombreux Qui risquent une crise d’anévrisme dès qu’ils tombent sur plus cons qu’eux Tous ces connards qui sont jamais sortis de chez eux Moi je piétine des œufs et je les insulte droit dans les yeux Qui alternent entre Enquête d’Action et l’Île de la Tentation Certains que Facebook et YouTube sont source d’information Qui réfléchissent en rentrant de la muscul’ Trois neurones qui se bousculent Le cerveau plein de pustules Qui postillonnent quand ils prononcent un mot à plus de quatre syllabes Qui détestent les imams, mais raffolent des kebabs Ils généralisent pas Mais y’en a beaucoup quand même Qui viennent ici juste foutre la merde ou profiter du système Ils aiment que certains disent tout haut ce que eux pensent tout bas Ne cernent pas les enjeux quand ils se disent fiers d’être toubab Hommage aux abrutis de France Hommage aux abrutis de France Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou Hommage aux abrutis de France Hommage aux abrutis de France Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou La seconde, c’est pour les pseudo-patriotes Qui n’aiment pas l’Europe Mais vont au Lux acheter leurs paquets de clope Ceux qui sont nostalgiques de la bonne vieille époque Sont surtout pas racistes mais qui ont toujours plein d’anecdotes Parlent de déclin de la France Ont peur du grand remplacement Mais c’est pas toi qui foutais le zbeul en cours d’allemand ? Qui balançais des bouts de gomme sur la prof de techno Sale pecno ! Tu crois que c’est toi qui tires le pays vers le haut ? Ton militantisme s’arrête aux vidéos de Dieudo Et me dis pas que t’en as quelque chose à foutre des clodos T’as très vite fait de passer de Je suis Charlie à Je suis Raciste Moi je suis irascible pour ce qui est de combattre le mal à la racine T’aimes pas les profiteurs, tu veux qu’ils payent plein pot Et tu cries à l’injustice au premier courrier des impôts Tu connais rien à l’histoire, et ça te gêne pas de tout confondre Tu pigeras ptet enfin quand on arrivera pour te tondre Hommage aux abrutis de France Hommage aux abrutis de France Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou Hommage aux abrutis de France Hommage aux abrutis de France Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou La dernière c’est pour les érudits 2.0 Qui kiffent dans la section commentaires comme un gosse sous le préau Qui découpent la langue de Molière au couteau Cherchent les vases presque pleins et ont des mollards comme goutte d’eau Ces sociologues du pauvre, politologue du purotin Cachés derrière un écran ils deviennent puritains Tu reconnais facilement ceux qui vont voter FN Qui ont eu leur diplôme d’économiste sur BFM Ils tirent toutes leurs sources de Vérité.com Et sortent des vérités qui sont en vérité bien connes Ils savent qu’ils sont des génies, ils ont fait le test de QI Et guettent chaque jour le facteur qui apportera l’iPad gratuit Dans la vraie vie, ça cause de politique seulement quand c’est bourré Toujours bruyant, tu peux pas te gourer Ne leur parle pas ! Ils se sentent insultés par l’intelligence Et, vu que c’est eux qui ont raison, le prouveront dans la violence Hommage aux abrutis de France Hommage aux abrutis de France Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou Hommage aux abrutis de France Hommage aux abrutis de France Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou
6.
Dans la vie, on s’efforce d’être Mais tout n’est que paraître T’es uniquement jugé sur ce qu’on te voit faire Alors quand tu t’affaires, faut que tu sois ferme Ce n’est qu’un récit de ma vie Ou du moins de ma perspective Quand j’étais gosse mes darons pigeaient pas que je me mette dans la merde Que j’aie tant de capacités et tant d’énergie à perdre Le monde était captivant, les caisses allaient à mille à l’heure J’avais la dalle, quitte à carotte un ou deux quatre-heures Dans la cour de l’école, on traînait en bande On n’avait pas le temps, on voulait être les grands à la place des grands Des bancs de la classe aux bancs publics Que ce soit ludique ou moins classe On faisait les 400 coups juste pour garder les mains grasses Debout sur nos vélos, de la ville c’était nous les princes On doit se taper, on le fait, faut juste pas abimer les fringues Les meufs, elles prennent du chewing gum dans les veuch Un jour c’est sûr je me casse d’ici, y’a rien à faire, y’a que des vaches Et j’aimais trop jouer au con pour être confiné dans un cocon L’esprit toujours fécond du premier bourgeon au dernier flocon J’ai toujours tout donné à fond, jamais dans la tromperie Mais je ne pense pas qu’ils m’avaient compris Hé, hé, est-ce que vous m’aviez compris ? Hun hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris Je pensais pourtant avoir été très clair dans mes intentions Était-ce pour de mauvaises raisons que j’ai capté leur attention ? Mais, dites-moi, est-ce que vous m’aviez compris ? Hun hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris Impossible de me défaire de cette mauvaise réputation Comment comprendraient-ils alors mes changements, mes mutations Puis vient le réveil des hormones Fallait prouver que t’étais un homme Mais j’étais toujours un petit con et j’prenais des poires dans la pomme A la télé c’était Baywatch, les seins siliconés La réalité : facewash, deux couches sur le nez La street par cœur, le basket, appelle-moi Vince Carter Jeune artiste moqueur, loin des trips d’acteur Entre Compton et NYC, le rap. Non stop Pis j’alternais mes premières heures de colle avec mes premières clopes Les filles devenaient peu à peu des femmes Les ennuis firent place aux drames Les cailloux firent place aux lames Il était loin le temps de Space Jam Putain, Tonio s’est fait péta avec 30 grammes Et la vie cyniquement nous rappelle que le temps nous est compté Et qu’la seconde est l’seul animal impossible à dompter Donc je me suis exilé pour élargir l’horizon de ma zonpri Mais je ne pense pas qu’ils m’avaient compris Hé, hé, dites-moi, est-ce que vous m’aviez compris ? Nan hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris Je pensais pourtant avoir été très clair dans mes intentions Était-ce pour de mauvaises raisons que j’ai capté leur attention ? Hé, franchement, est-ce que vous m’aviez compris ? Nan hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris Impossible de me défaire de cette mauvaise réputation Comment comprendraient-ils alors mes changements, mes mutations Tout frais rentré d’Amérique, où j’éventrais vlà les rimes Tout s’est intensifié Les bonheurs comme les tragédies Car en mon absence, seuls les détails avaient changé J’avais l’impression de retrouver le même jeu mal mélangé Les bourgeoises se faisaient déposer en cours en Porsche Cayenne Alors j’ai chopé mon bac avec 18 de moyenne L’amour, le taff, la vie, les cours, difficile d’alterner Et cette envie de gueuler qui est là dès que tu dois la fermer Faire du rap pour moi c’était tout naturel Mais à chaque texte on me voyait enfanter Pantagruel J’avais des choses à dire et j’savais pas trop comment faire autrement Y’a deux cent ans j’aurais sans doute écrit des romans Mais on prônait pas le même fond, moi j’fais pas briller les gourmettes Dans le miroir aux alouettes j’ai vu le reflet des pigeons Donc j’ai tracé ma voie, c’était mon choix, je ne sais pas si j’en paierai le bon prix Mais je ne pense pas qu’ils m’avaient compris Hé, hé, eh yo est-ce que vous m’aviez compris ? Hun hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris Je pensais pourtant avoir été très clair dans mes intentions Était-ce pour de mauvaises raisons que j’ai capté leur attention ? Eh, yo, est-ce que vous m’aviez compris ? Nan hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris Impossible de me défaire de cette mauvaise réputation Comment comprendraient-ils alors mes changements, mes mutations Vers le large j'suis attiré, je me sens chavirer J'ai navigué en eaux troubles, aucune étoile ne m'a guidé Toujours en code rouge Entre muridés, les canidés de l’espèce humaine T'as pas idée des spécimens qui serpentent mon abdomen Mes tourments, mes requiems Mes récits ternes, mes réactions épidermiques Nos tranches de vie merdiques Un seul verdict Un seul verdict Fuck it
7.
Souvent j’en fais des tonnes J’me rends compte trop tard que j’déconne Comme un p’tit qui s’croit planqué quand il insulte ses profs au téléphone J’mets du reggaeton à fond en passant devant un enterrement J’ai pas une once de discernement, pas une panthère blanche Mon rap est authentique, bien loin des faux cantiques Quand tu décantais ta piquette, j’écoutais l’écho des flots quantiques Et les flics en toc s’mettent du fric dans l’froc de bric et de broc Si j’suis somnambule c’est pour kicker le coq Est-ce que j’vis dans un rêve ? J’me pose des questions Vivre ma vie par procuration, parfois j’en ai l’impression Impressionné par peu d’choses On vit chaque jour comme une longue dose Le sommeil n’est qu’une courte pause Tu tires ta vie à la courte paille pour d’la lourde thaï Le doute me parle Dehors c’est chaud, chauffés, des groupes se fightent Dans ma tête il fait frais, car dans une tempête en pleine mer l’air est glacé Fait d’éclairs et d’acier Une pluie de verre, des billes de fer Les idées percent les airs, dispersent les billets verts, défient les rimes de merde Les placent en quarantaine J’pourrais mourir demain, me casse même pas les couilles avec ta crise de la quarantaine ! Les apparences craignent : En un regard t’es déclassé, un retard t’es dépassé, un battement de cils t’es effacé Eparpillé façon puzzle J’suis trop nul au roi du silence, ma devise c’est parlons plus. Come on now Don’t stop, get it Don’t stop now ! Mais qu’est-ce que tu crois, je suis tel que tu me vois J’aimerais faire taire ces voix, mais je n’en ai pas le choix Come on now Don’t stop, get it Don’t stop now ! Mais qu’est-ce que tu crois, je suis tel que tu me vois Ils aimeraient faire taire ma voix, mais ils ne font pas le poids J’fais du rap, comme un galérien Tu sais très bien que je m’en bats les reins Quand les cons auront des ailes, leur game sera un putain de gala aérien J’ai pas l’heure allez viens, monte, on trace, on se servira pas des freins Cinq ans que j’raconte tes problèmes, peut-être qu’un jour on parlera des miens J’ai pas peur d’aller loin On dit que Dieu reconnaîtra les siens Pas sûr que j’veuille le voir, faut croire que j’ai été baptisé pour rien Un paria de plus Qui traîne où à Paris y’a les puces Et j’ai parié à des gus Qu’il y avait plus au pera que la réput’ Tu connais la valeur de mes textes, donc tu sais qu’il y a pas de prise de risque J’regarde plus les RC, les mecs ont moins de level que Brice de Nice Devant leur public conditionné qui est juste là pour être achevé J’préfère rester dans ma chambre à m’branler et clasher ma table de chevet Poster Dunk ! J’les colle même plus au mur, je les plaque au placo Poto, je suis plus chaud que le mois d’avril à Bamako Tes baisers ont un goût de taco, donc viens on fait un feat 2015 j’fête les dividendes au nabucco de Château Laffite Si je suis d’humeur dissidente, c’est que les infos m’attristent J’ai plus envie d’me faire comprendre, j’veux qu’on me dise chapeau l’artiste Y’a trop de haine, trop de mensonges, et les embrouilles se créent d’elles-mêmes Je ne crois plus personne, et surtout pas ma meuf quand elle me dit qu’elle m’aime C’est dégueu et c’est gore, du ketchup au sang dans des pâtes nature Donc ne pense surtout pas que le premier de la classe ne fait pas de ratures J’me suis cassé les dents, mais j’dois t’avouer que faire des saltos me manque Les premiers seront les premiers, je suis meilleur que tous ces saltimbanques

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Diction et Contradictions
3è projet de Youl

Mix : Valérian Cornuaille

Tous droits réservés - Hip-Hop et Glaces à l'Eau - 2016


Plus d'infos : www.justeyoul.fr

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released March 5, 2016

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YOUL Verdun, France

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