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Écrits objectifs
03:42
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Suis-je Michael ou Scottie ?
Michael Scott ou Michael Scoffield ?
J’amasse tellement de papier, entre chaque ligne j’me faufile
Ta copine a un beau visage
Dis-lui que je l’emmènerais bien faire du copinage dans un champ de coquillages
Dans ma tête y’a trop d’images, comme un Picte pictophage
J’ai pas un bouquin de rimes, juste un cahier de coloriage
Donc fais belek ça sent l’orage
J’tiens pas à la vie
Alors comme en 79, y’aura d’la prise d’otage
T’as pas pigé la référence ? Ouvre un bouquin d’histoire
J’te fais les cours du soir et j’tire ma révérence
Nan je n’ai aucune préférence pour aucun de ces abrutis
Pour des broutilles ces cons se poignardent dans le dos comme des Brutii
Je reprends mon souffle
La foule époustouflée se défoule et foule mon cadavre boursoufflé
Je me vois en contre-plongée
Rongé par les vers, entre mes songes, mes vers et mes mensonges
J’ai tant de haine en moi !
De la haine envers moi-même et même de la haine pour ceux que j’aime
Comprends le thème, je sais d’où je viens mais j’ignore où je vais et qui je suis
Toujours cette même hantise qui me suit, qui suis-je ?
Tous mes péchés passés, qu’y puis-je ?
Dix piges que je couche mes pensées sur la portée, sur la mesure
Et tu ne mesures toujours pas la portée de mes pensées
Nique le rap français !
Nique le rap sensé !
Jamais je ne rentrerai dans leurs cases
Ils ne coloniseront pas mon esprit
Je suis le MC exquis et je m’exprime avec emphase
Et Bernie m’avait prévenu que mes phrases seraient ternies par les frasques des enculés d’en face
Ma vie un éternel western
Ça part toujours en pop pop !
Quand je préfèrerais que ça parte en jazz
Le thème est simple, tu vois je parle de moi
Y’a pas de ceci, cela, de qui, de quoi
Je dis ce que je crois
Je crie ce que je vois
Les écrits objectifs ça n’existe pas
Qui suis-je finalement ?
La somme de mon papa et de ma maman, ou le produit de mon environnement ?
Celui qui écrit ce texte, ou celui à qui il s’adresse ?
Suis-je victime ou responsable de ma paresse ?
J’aimerais traduire mes faiblesses en forces
Mais je braille à tâtons sous les poings et les bâtons
Ils amorcèrent ma mort cérébrale
Quand mes espoirs se morcelèrent et j’ai baissé les bras
Avant ma prose remettait tout en cause
Mais je me suis ankylosé
J’parle pas de prendre des kilos
C’est plus simple que ça, plus simple que d’vendre un kilo d’cec’
Quand l’stylo cesse, c’est que t’as oublié c’que t’es et ce qui t’obsède
J’trouvais plus le sommeil
J’fumais des sticks d’un trait pour plus rien sentir jusqu’au réveil
J’pensais à des filles que j’aurai jamais
Sans savoir où j’allais
Un goût de dégoût calé sous le palais
J’te parle de troubles identitaires
Un monkey en hiver
Dans mon silence j’digérais mon mal
J’ai trop vu ces icônes
Des gros culs et p’tits trônes
Un clone de plus dans le bum-al
Et tout ce qu’ils peuvent dire m’est égal
Ça sera jamais que des chercheurs d’or, qu’ils se mettent au métal, parole d’alchimiste
Pas de chichis, pas de gimmicks
Bad chimiste facticide
Laisse ces tubes à l’essai décéder dans les WC
Le thème est simple, tu vois je parle de moi
Y’a pas de ceci, cela, de qui, de quoi
Je dis ce que je crois
Je crie ce que je vois
Les écrits objectifs ça n’existe pas
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2. |
Je m'exclame
03:20
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J'ouvre une parenthèse
Parce qu’entre nous dehors ça part en guez
J’vois des mecs vénères débouler en treillis et en charentaises
Donc lève ta main bien haut si t'as une mentalité d'escroc
Perdre gros, c'est rien du moment que t'as toujours les crocs
Wesh ! Gros !
On s'appelle comme ça ici-bas
C'est Youl au mic !
T'entends pas ou bien tu kiffes pas ?
Financièrement instable
J'vendrais un rein pour 15 balles
Pas ma musique
Donc ramasse ton fric quand j'me casse à l'usine
Je l’embrasse sur le front, et je m'esquive au petit matin
Sur le chemin je croise jamais le facteur, toujours le tapin
Dîner mondain avec tout le gratin
Pose une brique sous le sapin
J’voulais privilégier le fond mais je préfère l'alpin
Et donc c'est impossible de remonter la pente
Longue était l'attente
J’suis encore fourré dans un guet-apens
Dilettante débutant débitant, mais pourtant il est temps
D'en finir illico, je pars en pélican, pas en hélico
Écoute
Ça vide des jerrycans sur Jericho
Ça ricane sec à Tribeca
Fous de la coke dans ton Tropico
Mitrailleur de seize barres
Bicraveur de keftas
Teste pas !
J’te suicide par overdose de Smecta
J’me lève tôt seulement si j’baise tard
Je t'ai plombé ta soirée ?
Ça tombe bien, je reste pas
Et je m'exclame
Je m'exclame
Quand ça mixe sexe-came
Pas besoin d'une femme
Juste d'une meuf qui a une webcam
À force de te prendre pour le lion tu deviens la hyène
Je cherche plus l'amour
Mais une belle-mère avec un Porsche Cayenne
Je m'aliène t’sais
Je m'invente un style caliente
Farniente
Casse ton mic comme Salva Allende
Illusions de révolution
Un gosse qui tient un hochet
Un gaucher qui fait des ricochets
J’crois qu'j'ai vu passer Augusto ?
Naan
J’coupe mon crack avec de la chicorée
Laisse-les venir picorer
De cette bonne vieille merde édulcorée
Colorée pour pas paraître factice
J'ai deux potes noirs et trois potes arabes, ça doit vouloir dire que j’suis pas raciste ?
J'en ai ras la bite de ces fanatiques
Tu veux du lourd ? Écoute ce son, Saddam mixé par Kadhafi
Dans ton clip, kalash - fric
Assieds-toi sur un stalagmite
J’vais m’faire salafiste
Pour foutre une bombe dans la baraque à frites
Encore un freestyle entre daube et texte
Mes ex rassurez-vous, vous voyez que je suis toujours un pauvre mec
J’voulais rapper ce qui me passe par la tête avant d'être calme
Et je m'exclame
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3. |
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J’ai des visions psychédéliques
George Bush sur la chaise électrique
Qui breakdance sur du Ménélik
Des croupes de femmes
Haaaaan
Je bats des records de lenteur dans ma Bugatti rouge flamme
Haaaaan
Avec Clara Morgane on milite pour le don d’organe
J’me fais faire un permis de port d’arme si les porcs gagnent
Le far west c’est trop has been
Place à la ruée vers l’or noir que des drones dans le casting
Mais dis-moi
Quelle est ton addiction ?
Travailler la diction
Le rap et la fiction
Fuck les contradictions
Et quelle est ton addiction ?
Travailler la diction
Le rap et la fiction
Fuck les contradictions
Mais dis-moi
C’est qui qui va là ?
Dans sa Chevy Impala ?
C’est Youl !
J’aime la violence gratuite et les piñatas
Pour moi c’est un jeu d’enfant
Doigts dans l’nez, teub dans l’vent
J’rappe depuis un volcan
Et j’suis le Prince des Balkans
(x2)
Je roule en Sanchez dans les rues de Los Santos
Y’a eu du rab à la cantine, j’crois que toutes les grosses en causent
Drive by dans la gendarmerie, du hareng fumé au menu
C’est les affaires
Mets pas ta famille au milieu
Pour toi c’est kaméhaméha
Y’a que des camés à mes actes
Mais j’préfère parler à des shlags qu’à des carrés d’as
Néo-réalisme meusien : tragédies et héroïnes
Demande-moi dans trente ans ce qui m’a poussé au crime
Mais dis-moi
Quelle est ton addiction ?
Travailler la diction
Le rap et la fiction
Fuck les contradictions
Et quelle est ton addiction ?
Travailler la diction
Le rap et la fiction
Fuck les contradictions
Mais dis-moi
C’est qui qui va là ?
Dans sa Chevy Impala ?
C’est Youl !
J’aime la violence gratuite et les piñatas
Pour moi c’est un jeu d’enfant
Doigts dans l’nez, teub dans l’vent
J’rappe depuis un volcan
Et j’suis le Prince des Balkans
(x2)
Ils disent il est fort Youl
Ils disent que gentil n’a qu’un œil
Alors j’entends dire qu’il est borgne Youl
Ils disent qu’il est borné
Même que t’étais pas encore né il écartait les mers pour pêcher des bigorgnouls
En vrai, j’suis réputé pour me pointer juste à l’heure de l’apéro
Les députés viendront juste pointer, y’a rien à ter-vo
Ça fait dix piges que j’destine des missiles à l’hémicycle
Car Edwige kiffe et ses disciples liberticides dessinent l’indicible
Quand la fumée se dissipe, il faut compter les douilles, disait Jack Herer
J’essaie d’comprendre ce qui est parti en couille après chaque erreur
J’ai des terreurs nocturnes
J’me vois avec le menton à Danton à chercher l’amour porte de Charenton
J’me réveille et j’ouvre une bouteille de Perrier
Car j’aime vivre chaque jour comme si hier était le dernier
Tu veux du lourd ?
Un truc qui t’assomme ?
Man ce son pèse une tonne
Comme chacun des seins à Kate Upton
Mais dis-moi
C’est qui qui va là ?
Dans sa Chevy Impala ?
C’est Youl !
J’aime la violence gratuite et les piñatas
Pour moi c’est un jeu d’enfant
Doigts dans l’nez, teub dans l’vent
J’rappe depuis un volcan
Et j’suis le Prince des Balkans
Mais dis-moi
Quelle est ton addiction ?
Travailler la diction
Le rap et la fiction
Fuck les contradictions
Et quelle est ton addiction ?
Travailler la diction
Le rap et la fiction
Fuck les contradictions
Mais dis-moi
C’est qui qui va là ?
Dans sa Chevy Impala ?
C’est Youl !
J’aime la violence gratuite et les piñatas
Pour moi c’est un jeu d’enfant
Doigts dans l’nez, teub dans l’vent
J’rappe depuis un volcan
Et j’suis le Prince des Balkans
(x2)
Mais dis-moi
Quelle est ton addiction ?
Travailler la diction
Le rap et la fiction
Fuck les contradictions
Et quelle est ton addiction ?
Travailler la diction
Le rap et la fiction
Fuck les contradictions
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4. |
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Ils ont voulu me laisser en chien ?
C'est vrai que c'était tentant
Mais ont-ils oublié que je suis plus Brian Griffin que Rantanplan ?
Et alors ? Ils auront du mal à m'abattre
Déjà je joue pas à Call Of, et puis je donne pas la papatte
J'aime pas la guerre, les militaires, les flingues qui font bratatata
En plus je l'ai toujours trouvé patibulaire ce Rintintin
Dans ma tête j'suis resté trop jeune, j'ai jamais trouvé trop fun
De monter sur scène de la tise jusqu'au cou comme Beethoven
Ça prône Black & White, Jack Russel, Clan CampbelL
Des mâles qui tiennent des rôles de femelles, comme Belle
Moi, plus je bois, plus j'aboie
Mon rap est sûrement suicidaire comme le chihuahua de cette fille de milliardaire
Sur mon compte c'est la pénurie
Quand je le consulte j'ai le smile à Gai Luron
Donc ça me fait chier, donc je vais manger du riz
J'ai bouffé du caviar, une fois, dans les poubelles du Ritz
Viens pas sur mon terrain le soir, ça risque de puer l'urine
Et j’entends Woopdy Woop - Woopdy Woopdy Woop !
J'claque un alley-oop
Clap !
Changement de scène et flashback quand je fais du hula hoop
Quand je fume comme Snoopy
J'ai des petits yeux comme Droopy
Pis j'oublie tout
J’deviens tête en l'air comme Scooby Doo
Fuck Gargamel, je bouffe dans la gamelle à Azrael
Les chiens ne font pas des chats, si on s’aime pas, c’est qu’on n’est pas pareils
Y’a beaucoup trop de rookies, et pas assez de pros
En même temps pas assez de bitches, et beaucoup trop de proxos
Moi j'ai qu'une idée fixe, c’est de croquer des culs de romaines
Pour ça j'ai pris des risques, mais maintenant j'ai plus de problèmes
J'en ai chopé au lasso
Ça m'a lassé, je les ai laissées
J’suis à la recherche d’une chienne fidèle comme Lassie
C’est vrai que j’ai tout d’un clochard, mais j’aimerais me faire la belle
Mon objectif c’est Laika, j’veux me barrer loin dans le ciel
Aller dans l’Indiana ou sur la Baltique
Siroter un diabolo parce que c’est sucré et que j’ai pas de fric
Tu me connais, très loin d'un gros mytho
Quand j'dis que mon ADN est dans bon nombre d'hôpitaux
Ouais j'suis plutôt dingo, mais pas de ceux qui se butent aux lingots
J'préfère mater Cujo ou d'autres films de déglingos
Mais y'a trop de massacres, 1000 ou 2000 morts c'est rien ?
Merde ! Aimons-nous tous et Dieu reconnaîtra les chiens
Chien d'infidèle ? Quel oxymorose oxymorbide
Tu nais à Pif ou Paf parmi les roses ou bien les orties
Combien de fois dans les fumées du Berbère
J’ai pas voulu refuser un verre et j’ai rencontré Cerbère ?
Complètement pété, du cubitus jusqu’au fémur
Parce que j’refusais d’admettre que j’étais tout à fait mûr
De retour à ma vie de chien
C’est vrai que j’ai trop les crocs
Après ma queue je tourne en rond comme le Boléro
À courir après des petits rats en ballerines
Ouais j’appelle ça la nature, et je vois pas le crime
Et si j’me lèche les babines, c’est que tu m’affames gamine
J’suis pas là crier famine, mais seules les femmes m’animent
Ouais j’les aime malines, câlines
Et qui savent montrer les canines
Et bien sûr, bien sûr que je les aime félines
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5. |
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Mes amis l’heure est grave, l’heure est grave
Ils ne se cachent plus !
Ils en sont fiers !
Et s’accaparent l’opinion publique
Ma sœur, mon frère, gardons les yeux ouverts
On peut pas se laisser faire !
La première c’est pour les racistes
Ces sales races de fascistes
Ces écervelés qui s’entassent dans les manifs
Qui se croient dans le vrai, sous prétexte qu’ils sont plus nombreux
Qui risquent une crise d’anévrisme dès qu’ils tombent sur plus cons qu’eux
Tous ces connards qui sont jamais sortis de chez eux
Moi je piétine des œufs et je les insulte droit dans les yeux
Qui alternent entre Enquête d’Action et l’Île de la Tentation
Certains que Facebook et YouTube sont source d’information
Qui réfléchissent en rentrant de la muscul’
Trois neurones qui se bousculent
Le cerveau plein de pustules
Qui postillonnent quand ils prononcent un mot à plus de quatre syllabes
Qui détestent les imams, mais raffolent des kebabs
Ils généralisent pas
Mais y’en a beaucoup quand même
Qui viennent ici juste foutre la merde ou profiter du système
Ils aiment que certains disent tout haut ce que eux pensent tout bas
Ne cernent pas les enjeux quand ils se disent fiers d’être toubab
Hommage aux abrutis de France
Hommage aux abrutis de France
Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout
Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou
Hommage aux abrutis de France
Hommage aux abrutis de France
Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout
Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou
La seconde, c’est pour les pseudo-patriotes
Qui n’aiment pas l’Europe
Mais vont au Lux acheter leurs paquets de clope
Ceux qui sont nostalgiques de la bonne vieille époque
Sont surtout pas racistes mais qui ont toujours plein d’anecdotes
Parlent de déclin de la France
Ont peur du grand remplacement
Mais c’est pas toi qui foutais le zbeul en cours d’allemand ?
Qui balançais des bouts de gomme sur la prof de techno
Sale pecno ! Tu crois que c’est toi qui tires le pays vers le haut ?
Ton militantisme s’arrête aux vidéos de Dieudo
Et me dis pas que t’en as quelque chose à foutre des clodos
T’as très vite fait de passer de Je suis Charlie à Je suis Raciste
Moi je suis irascible pour ce qui est de combattre le mal à la racine
T’aimes pas les profiteurs, tu veux qu’ils payent plein pot
Et tu cries à l’injustice au premier courrier des impôts
Tu connais rien à l’histoire, et ça te gêne pas de tout confondre
Tu pigeras ptet enfin quand on arrivera pour te tondre
Hommage aux abrutis de France
Hommage aux abrutis de France
Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout
Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou
Hommage aux abrutis de France
Hommage aux abrutis de France
Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout
Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou
La dernière c’est pour les érudits 2.0
Qui kiffent dans la section commentaires comme un gosse sous le préau
Qui découpent la langue de Molière au couteau
Cherchent les vases presque pleins et ont des mollards comme goutte d’eau
Ces sociologues du pauvre, politologue du purotin
Cachés derrière un écran ils deviennent puritains
Tu reconnais facilement ceux qui vont voter FN
Qui ont eu leur diplôme d’économiste sur BFM
Ils tirent toutes leurs sources de Vérité.com
Et sortent des vérités qui sont en vérité bien connes
Ils savent qu’ils sont des génies, ils ont fait le test de QI
Et guettent chaque jour le facteur qui apportera l’iPad gratuit
Dans la vraie vie, ça cause de politique seulement quand c’est bourré
Toujours bruyant, tu peux pas te gourer
Ne leur parle pas !
Ils se sentent insultés par l’intelligence
Et, vu que c’est eux qui ont raison, le prouveront dans la violence
Hommage aux abrutis de France
Hommage aux abrutis de France
Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout
Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou
Hommage aux abrutis de France
Hommage aux abrutis de France
Qui ne connaissent rien, mais se permettent de discuter de tout
Je ne me dispute plus, j’en ai marre de me faire traiter de fou
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6. |
M'aviez-vous compris ?
04:07
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Dans la vie, on s’efforce d’être
Mais tout n’est que paraître
T’es uniquement jugé sur ce qu’on te voit faire
Alors quand tu t’affaires, faut que tu sois ferme
Ce n’est qu’un récit de ma vie
Ou du moins de ma perspective
Quand j’étais gosse mes darons pigeaient pas que je me mette dans la merde
Que j’aie tant de capacités et tant d’énergie à perdre
Le monde était captivant, les caisses allaient à mille à l’heure
J’avais la dalle, quitte à carotte un ou deux quatre-heures
Dans la cour de l’école, on traînait en bande
On n’avait pas le temps, on voulait être les grands à la place des grands
Des bancs de la classe aux bancs publics
Que ce soit ludique ou moins classe
On faisait les 400 coups juste pour garder les mains grasses
Debout sur nos vélos, de la ville c’était nous les princes
On doit se taper, on le fait, faut juste pas abimer les fringues
Les meufs, elles prennent du chewing gum dans les veuch
Un jour c’est sûr je me casse d’ici, y’a rien à faire, y’a que des vaches
Et j’aimais trop jouer au con pour être confiné dans un cocon
L’esprit toujours fécond du premier bourgeon au dernier flocon
J’ai toujours tout donné à fond, jamais dans la tromperie
Mais je ne pense pas qu’ils m’avaient compris
Hé, hé, est-ce que vous m’aviez compris ?
Hun hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris
Je pensais pourtant avoir été très clair dans mes intentions
Était-ce pour de mauvaises raisons que j’ai capté leur attention ?
Mais, dites-moi, est-ce que vous m’aviez compris ?
Hun hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris
Impossible de me défaire de cette mauvaise réputation
Comment comprendraient-ils alors mes changements, mes mutations
Puis vient le réveil des hormones
Fallait prouver que t’étais un homme
Mais j’étais toujours un petit con et j’prenais des poires dans la pomme
A la télé c’était Baywatch, les seins siliconés
La réalité : facewash, deux couches sur le nez
La street par cœur, le basket, appelle-moi Vince Carter
Jeune artiste moqueur, loin des trips d’acteur
Entre Compton et NYC, le rap. Non stop
Pis j’alternais mes premières heures de colle avec mes premières clopes
Les filles devenaient peu à peu des femmes
Les ennuis firent place aux drames
Les cailloux firent place aux lames
Il était loin le temps de Space Jam
Putain, Tonio s’est fait péta avec 30 grammes
Et la vie cyniquement nous rappelle que le temps nous est compté
Et qu’la seconde est l’seul animal impossible à dompter
Donc je me suis exilé pour élargir l’horizon de ma zonpri
Mais je ne pense pas qu’ils m’avaient compris
Hé, hé, dites-moi, est-ce que vous m’aviez compris ?
Nan hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris
Je pensais pourtant avoir été très clair dans mes intentions
Était-ce pour de mauvaises raisons que j’ai capté leur attention ?
Hé, franchement, est-ce que vous m’aviez compris ?
Nan hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris
Impossible de me défaire de cette mauvaise réputation
Comment comprendraient-ils alors mes changements, mes mutations
Tout frais rentré d’Amérique, où j’éventrais vlà les rimes
Tout s’est intensifié
Les bonheurs comme les tragédies
Car en mon absence, seuls les détails avaient changé
J’avais l’impression de retrouver le même jeu mal mélangé
Les bourgeoises se faisaient déposer en cours en Porsche Cayenne
Alors j’ai chopé mon bac avec 18 de moyenne
L’amour, le taff, la vie, les cours, difficile d’alterner
Et cette envie de gueuler qui est là dès que tu dois la fermer
Faire du rap pour moi c’était tout naturel
Mais à chaque texte on me voyait enfanter Pantagruel
J’avais des choses à dire et j’savais pas trop comment faire autrement
Y’a deux cent ans j’aurais sans doute écrit des romans
Mais on prônait pas le même fond, moi j’fais pas briller les gourmettes
Dans le miroir aux alouettes j’ai vu le reflet des pigeons
Donc j’ai tracé ma voie, c’était mon choix, je ne sais pas si j’en paierai le bon prix
Mais je ne pense pas qu’ils m’avaient compris
Hé, hé, eh yo est-ce que vous m’aviez compris ?
Hun hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris
Je pensais pourtant avoir été très clair dans mes intentions
Était-ce pour de mauvaises raisons que j’ai capté leur attention ?
Eh, yo, est-ce que vous m’aviez compris ?
Nan hun, je ne pense pas qu’ils m’avaient compris
Impossible de me défaire de cette mauvaise réputation
Comment comprendraient-ils alors mes changements, mes mutations
Vers le large j'suis attiré, je me sens chavirer
J'ai navigué en eaux troubles, aucune étoile ne m'a guidé
Toujours en code rouge
Entre muridés, les canidés de l’espèce humaine
T'as pas idée des spécimens qui serpentent mon abdomen
Mes tourments, mes requiems
Mes récits ternes, mes réactions épidermiques
Nos tranches de vie merdiques
Un seul verdict
Un seul verdict
Fuck it
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7. |
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Souvent j’en fais des tonnes
J’me rends compte trop tard que j’déconne
Comme un p’tit qui s’croit planqué quand il insulte ses profs au téléphone
J’mets du reggaeton à fond en passant devant un enterrement
J’ai pas une once de discernement, pas une panthère blanche
Mon rap est authentique, bien loin des faux cantiques
Quand tu décantais ta piquette, j’écoutais l’écho des flots quantiques
Et les flics en toc s’mettent du fric dans l’froc de bric et de broc
Si j’suis somnambule c’est pour kicker le coq
Est-ce que j’vis dans un rêve ?
J’me pose des questions
Vivre ma vie par procuration, parfois j’en ai l’impression
Impressionné par peu d’choses
On vit chaque jour comme une longue dose
Le sommeil n’est qu’une courte pause
Tu tires ta vie à la courte paille pour d’la lourde thaï
Le doute me parle
Dehors c’est chaud, chauffés, des groupes se fightent
Dans ma tête il fait frais, car dans une tempête en pleine mer l’air est glacé
Fait d’éclairs et d’acier
Une pluie de verre, des billes de fer
Les idées percent les airs, dispersent les billets verts, défient les rimes de merde
Les placent en quarantaine
J’pourrais mourir demain, me casse même pas les couilles avec ta crise de la quarantaine !
Les apparences craignent :
En un regard t’es déclassé, un retard t’es dépassé, un battement de cils t’es effacé Eparpillé façon puzzle
J’suis trop nul au roi du silence, ma devise c’est parlons plus.
Come on now
Don’t stop, get it
Don’t stop now !
Mais qu’est-ce que tu crois, je suis tel que tu me vois
J’aimerais faire taire ces voix, mais je n’en ai pas le choix
Come on now
Don’t stop, get it
Don’t stop now !
Mais qu’est-ce que tu crois, je suis tel que tu me vois
Ils aimeraient faire taire ma voix, mais ils ne font pas le poids
J’fais du rap, comme un galérien
Tu sais très bien que je m’en bats les reins
Quand les cons auront des ailes, leur game sera un putain de gala aérien
J’ai pas l’heure allez viens, monte, on trace, on se servira pas des freins
Cinq ans que j’raconte tes problèmes, peut-être qu’un jour on parlera des miens
J’ai pas peur d’aller loin
On dit que Dieu reconnaîtra les siens
Pas sûr que j’veuille le voir, faut croire que j’ai été baptisé pour rien
Un paria de plus
Qui traîne où à Paris y’a les puces
Et j’ai parié à des gus
Qu’il y avait plus au pera que la réput’
Tu connais la valeur de mes textes, donc tu sais qu’il y a pas de prise de risque
J’regarde plus les RC, les mecs ont moins de level que Brice de Nice
Devant leur public conditionné qui est juste là pour être achevé
J’préfère rester dans ma chambre à m’branler et clasher ma table de chevet
Poster Dunk !
J’les colle même plus au mur, je les plaque au placo
Poto, je suis plus chaud que le mois d’avril à Bamako
Tes baisers ont un goût de taco, donc viens on fait un feat
2015 j’fête les dividendes au nabucco de Château Laffite
Si je suis d’humeur dissidente, c’est que les infos m’attristent
J’ai plus envie d’me faire comprendre, j’veux qu’on me dise chapeau l’artiste
Y’a trop de haine, trop de mensonges, et les embrouilles se créent d’elles-mêmes
Je ne crois plus personne, et surtout pas ma meuf quand elle me dit qu’elle m’aime
C’est dégueu et c’est gore, du ketchup au sang dans des pâtes nature
Donc ne pense surtout pas que le premier de la classe ne fait pas de ratures
J’me suis cassé les dents, mais j’dois t’avouer que faire des saltos me manque
Les premiers seront les premiers, je suis meilleur que tous ces saltimbanques
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